Huit jours en mer a eu presque raison de la santé mentale de nos runners. Contre toutes attentes, Bios a eu le moins de mal avec cette promiscuité. Mais il pouvait s'évader dans la matrice très souvent et très longtemps, n'en sortant que pour ses besoins vitaux basiques.
Contrairement au départ, personne ne les a prévenus du débarquement de leur module de survie. Le clank caractéristique de l'électro-aimant leur a laissé à peine dix secondes pour s'accrocher comme ils le pouvaient.
Le container s'est envolé rapidement avant de se poser lourdement sur le sol scandinave. Pendant le vol, Bios scrute les alentours pour avoir un aperçu matriciel. Mais une chose cloche, il n'y a rien, Bios ne perçoit aucun signal matriciel. C'est impossible, sauf si quelqu'un brouille les signaux et pas qu'un peu. Bios prévient ses camarades, mais trop tard.
Plusieurs petites explosions se font entendre tout autour et le déchirement de tôle continue cette ambiance sonore stridente et envahissante. Puis se sont les déflagrations des flashbangs qui aveuglent et assourdissent les runners.
A peine les sens des trois comparses retrouvés, se font entendre des cris amplifiés, dans une langue complètement inconnue. Des cris autoritaires mais féminins.
La vue revient peu après l'ouïe, mais des spots à haute luminosité, empêchent encore de retrouver pleinement ce sens. En tout cas, c'est sûr, il y a beaucoup d'armes tout autour. Et pas n'importe quelles armes, toutes les nouveautés destructives de chez ARES.
Après une meilleure mise au point visuel, l'ouïe revient plus finement également. Les runners commencent à entendre tous les bruits minimes de cette scène inattendue. Comme le bourdonnement des centaines de servo-moteurs d'armures lourdes de combat ou le cliquetis des armes mécaniques.
Bios reprenant ses esprits enclenche son traducteur pour comprendre les cris et pouvoir réagir sans déclencher un bain de leur propre sang. Le traducteur trouve le scandinave comme étant la langue parlée. Les ordres scandés se font plus clairs tout en étant classiques:
“ Lâchez vos armes ! “, “ Main en l'air ! “, “ Déconnectez-vous ! “, “ Pas de magie ! “, etc.
Les runners n'ont pas d'autres choix, ils lâchent les armes qu'ils avaient réussi à attraper avant l'atterrissage et lèvent leurs mains. Des armures légères blanches s'approchent avec des menottes magnétiques adaptées à chaque runner.
Une fois menottés, les prisonniers sont embarqués dans un véhicule de transport blindé. Et une fois assis une cagoule leur est mise sur leurs têtes. Le confort est spartiate pour un humain comme Bios, mais c'est un calvaire pour W.A.R.G. le troll. Heureusement pour lui, le trajet est rapide. Pendant ce cours laps de temps, les runners sont fouillés et débarrassés de leurs effets personnels. Toujours cagoulés, ils sont descendus sans menagement et emmenés dans des locaux froids et silencieux.
Les cagoules sont retirées juste devant les cellules. Les runners sont poussés violemment dans leur cellule. Puis les gardes leur demandent de sortir leurs mains au travers les barreaux pour enlever les menottes. On leur énonce les règles strictes de cette prison.
Dimanche 16 août 2074 - 6h03
Les interrogatoires commencent quelques heures après leur arrivée. Chacun son tour les runners sont amenés enchaînés dans une salle tout aussi bien gardée. C'est dans cette salle que le premier visage scandinave se dévoile. Elle se présente comme la Générale Lagertha Lothbrok. Elle est la générale en cheffe des Walkyries. Ce corps d'élite de l'armée scandinave est exclusivement composée de femme. Leur équipement est à la pointe de la technologie.
Les questions s'enchaînent. Les runners comprennent qu'ils sont soupçonnés de venir en Union Scandinave pour mettre le bordel à leur manière comme à Seattle. La réputation des runners les a précédés. Pendant que la générale pose ses questions, les runners sentent que leur esprit est sondé magiquement. Mais ils n'ont rien à cacher, ils sont venus à la poursuite d'un trafic des vikings et doivent récupérer ce qu'ils ont pris à Seattle.
Après les interrogatoires, ils sont ramenés à leur cellule. Et c'est sur leur petite paillasse qu'ils finissent leur nuit agitée.
Quelques heures de repos n'auront pas suffit pour les runners, mais ce n'est pas comme si on leur demandait leur avis. Ils sont emmenés ensemble dans la salle d'interrogatoire toujours menottés.
Lagertha attend patiemment que les prisonniers soient assis et que leur menottes soient enchainées au sol. Elle jette un œil à l'écran de son commlink sur son avant bras et commence à énoncer une longue liste de chefs d'accusation pour les runners. Un calcul rapide donne une accumulation des peines équivalent à perpetuité, voir une peine de mort si leur procès se passe mal. Mais la générale leur propose une porte de sortie. Contre un travail dont les runners sont réputés, elle propose d'effacer leur ardoise et de ne subir qu'une exclusion du territoire si la mission est menée à bien. Après leur avoir laissé cette chance, elle les laisse pour qu'ils en discutent un peu. Très peu même c'est un oui collégial. En même temps, les choix n'étaient pas vraiment égaux. Les runners arrivent à négocier des renforts de Seattle.
Lagertha rend le matériel aux runners et leur fournit un GMC Bulldog aménagé pour un troll que les Walkyries venaient de confisquer. La mission est de se rendre au Nord de l'Union Scandinave. Au fond d'une forêt, perdue au milieu de nul part, se cache une ancienne base scientifique. Loki, un dirigeant du groupe terroriste (Winternight) a capturé un groupe de Walkyrie et les retient prisonnières pour se protéger de toute attaque militaire. Le but des runners est donc de capturer Loki, délivrer les Walkyries et de récupérer un maximum d'informations dans cette base. Leur départ est prévu immédiatement.
Dimanche 16 août 2074 - 6h35
Les runners sont à peine détachés qu'ils sont emmenés sur le parking devant le bâtiment. Le van attend, chargé pour partir en mission. Leurs équipements, des vivres de quoi tenir une semaine et des vêtements chauds pour survivre dans ce pays très froid pour un mois d'août.
Le voyage se passe relativement bien. Certes les paysages ne sont pas connus par les runners et surtout W.A.R.G. le rigger. Les routes enneigées, les grandes étendues, et même des forêts composent le panorama.
Plus les runners foncent vers le Nord, plus les routes sont enneigées. Et en même temps, le GMC croise de moins en moins de véhicules. Le temps est de plus en plus gris. La neige tombe drue et se fait de plus en plus collante. W.A.R.G. ralenti la cadence pour plus de sécurité. Faire une sortie de route ici est une mort assurée.
Mercredi 19 août 2074 - 18h53
Après plusieurs jours pénibles d'un trajet monotone. Les runners reçoivent un message inattendu. C'est un message de Riddick. Le son exécrable du commlink préhistorique du chaman ne transmet que quelques mots dans un brouhaha épouvantable. Heureusement Bios réussit à nettoyer le message et arrive à comprendre que Riddick va être bombardé à des coordonnées prédéfinies un peu plus loin sur leur trajet.
“ Comment ça bombardé ? “
Dans l'expectative, W.A.R.G. dirige le van vers les coordonnées transmises. C'est une clairière à une heure de route de la base terroriste. Pour plus de sécurité, le Troll gare le van loin de la clairière et les trois runners restent en retrait de l'orée de la forêt. Ils ont quelques minutes d'avance. Ce qui leur laisse le temps d'essayer de décrypter le message de Riddick. Pendant qu'ils discutent, ils scrutent le ciel pour essayer de bien anticiper l'arrivée du chaman.
Dans un léger sifflement, un petit avion furtif traverse le ciel encombré de lourds nuages. Les trois runners au sol voient l'appareil lacher un objet aussi gros qu'un troll obèse. L'objet fonce droit vers le sol à l'endroit voulu. Son accélération accentuée par des micro-fusées ne prévoit rien de bon pour un atterrissage en toute sécurité pour Riddick.
Mais à quelques mètres du sol, le drone enclenche ses rétrofusées. Et c'est à ce moment là que les runners reconnaissent l'Aeroquip M.E.D.-1 “Dustoff” Medical Evacuation Drone. Un drone pouvant accueillir un humain, voir un orc ou un elfe, mais guère plus. Il est normalement utilisé pour évacuer des blessés d'un champ de bataille. Je crois que le clan Yamada a trouvé un nouveau moyen pour envoyer une personne à un endroit très rapidement.
Alors que le drone se stabilise sur le sol, les gémissements de Riddick se font entendre. Il est toujours en train de pester sur les nouvelles technologies. Et pour lui un tricycle électrique est une nouvelle technologie. La porte s'ouvre laissant ce grand gaillard elfe à genoux dans la neige. Riddick lâche une prière en Salish. Sans la parler, les runners spectateurs comprennent qu'il est content de retrouver le plancher des vaches.
Mais sans s'y attendre, les runners remarquent le drone qui refait vrombir ses moteurs, se referme et décolle sans demander son reste. Et au moment où il est assez haut dans le ciel, le petit avion furtif refait un passage emportant avec lui le drone.
Les quatres runners, après un salut rapide au chaman frigorifié, se précipitent au chaud dans le van. Ces températures sont les plus basses qu'ils aient eu à subir. Les tenues fournies par les Walkyries sont plus qu'appréciées.
Encore une demi heure en GMC Bulldog de sentier en forêt et ils devront faire le reste à pied pour maximiser les chances de surprise.
Mercredi 19 août 2074 - 22h01
Les runners arrivent non loin de la base par le Sud. Ils observent la base et découvrent plusieurs bâtiments formant un cercle avec le bâtiment principal. Il y a aussi des patrouilles. On dirait des paramilitaires bien armés. Après une demi-heure de surveillance attentive, pensant avoir tout vu, les runners commencent à se retirer de leur poste d'observation. Mais au dernier moment, les runners voient 2 énormes esprits de glace faire un grand tour de la base. Chacun dans son sens. Ils étaient complètement invisibles à la vision thermographique pourtant très utile dans cet environnement gelé.
Les runners se retirent avec cette nouvelle information. Ils ont noté le bâtiment principal à l'Ouest et au Nord avec quelques gardes qui font des rondes. Un bâtiment technique au sud apparemment sans activité. Une sorte de serre à l'abandon au Nord-Est. Et trois petits bâtiments circulaires encore au Nord-Est. Bios a eu beau scruter, mais aucune matrice n'a été détectée.
Leur plan est simple, ils investissent le bâtiment au sud puis ils aviseront en fonction de ce qu'ils y trouvent.
Il attendent quelques minutes que toute entité hostile sortent du périmètre puis foncent en catimini vers ce qui semble être un local technique. D'abord une grille avec sa porte qui semble là pour ne pas laisser s'approcher certaines créatures de ce qui est entreposé dehors. Noburo s'occupe de cet obstacle très rapidement, laissant la place à Bios de faire sa part du boulot avec le pavé numérique de la porte. Tout aussi rapidement, Bios trouve le bon code et ouvre la porte pour ses camarades. Noburo, suivi rapidement de W.A.R.G. et Riddick s'engouffrent dans la petite pièce. Bios referme la porte derrière lui non sans avoir jeté un dernier coup d'œil aux alentours. C'est un lieu de stockage et la chaufferie du complexe. Toutes les pièces sont plngées dans le noir. L'équipement plus ou moins naturel permet aux runners de voir très bien dans cet environnement. Il y a quatres autres portes dans cette pièce. Une porte mène vers l'extérieur de l'autre côté de cette pièce vers le bâtiment principal. Deux autres portes mènent à de petites pièces de stockage. Et la dernière donne sur un escalier qui descend.
Après quelques secondes de discussions, ils décident de descendre les escaliers à trois. Bios se met dans une pièce pour surveiller au cas où quelqu'un les prendrait à revers. Il se branche au réseau interne ce qui lui permet d'avoir accès aux caméras.
En bas de l'escalier, une autre porte qui donne sur une salle de traitement de l'eau. Puis de l'autre côté de la pièce, une autre porte qui donne sur un long couloir. Les runners continuent d'avancer en formation serrée dans le plus grand des silences. Ce long couloir les mène à une porte d'où s'échappe par dessous un léger filet de lumière.
Avec précaution, les runners écoutent et ouvrent la porte. Ils passent la porte et voient 2 paramilitaires en train de discuter au coin d'un couloir. Le combat s'engage. Riddick et W.A.R.G. chargent les hommes armés qui n'ont pas le temps de riposter. Noburo surveille les alentours. Dans un calme relatif, les runners réduisent les deux opposants au silence.
Les runners continuent leur exploration. Ils trouvent un escalier qui monte vers une lumière et un bruit plus conséquent et qui doit mener vers le bâtiment principal. Tout en le surveillant, ils fouillent les autres pièces. L'une d'elle est un monte charge vers également le bâtiment principal. Il y a aussi un bureau, une pièce de stockage et des commodités. La dernière porte est verrouillée. Mais l'un des garde avait la clé sur lui.
C'est dans cette pièce qu'était enfermé les Walkyries. En ouvrant la porte, les runners découvrent six jeunes femmes nordiques dans leurs sous-tenues moulantes noires qu'elles portent normalement avec des armures de combat. Elles ne laissent pas les runners indifférents.
Elles sont d'abord étonnées de voir des métahumains dans cette base de Winternight. Ces terroristes ne sont pas connus pour être ouverts envers les races autres que les humains. Une jeune femme ce reprend, s'avance et se présente dans sa langue natale comme la capitaine Frigg Brynhild.
La première partie de la mission est accomplie. Reste à capturer Loki.
La situation est très vite expliquée mais en anglais. Une langue qu'elle maîtrise à la perfection. Les Walkyries se reprennent et après le rapide débrief se mettent à sortir de leur cellule de fortune pour aller dans la pièce de stockage. Là, elles prennent des caisses où sont entreposés leurs équipements. Mais pas leur armures, dommage.
Les Walkyries n'ont pas fini de s'équiper que Bios avertit les runners qu'ils ont été repérés. Plusieurs petits groupes armés se dirigent rapidement vers leur position. Et il y a même un groupe qui se dirige vers le bâtiment technique par l'extérieur pour les prendre à revers. Des ordres sont criés en haut des escaliers non loin d'eux.
Deux flashs bangs descendent les marches pour venir exploser mais le groupe des runners et des Walkyries avaient anticipé cette attaque. S'ensuit un échange de coups de feu entre le haut et le bas des escaliers. Chacun campant sur sa position. Les Walkyries effectuent un véritable déluge de feu nourri empêchant toute progression des mercenaires en haut des escaliers. Elles sont aidées par Riddick qui n'hésite pas à envoyer ses sorts d'attaque dès que l'occasion se présente.
C'est à ce moment-là que les paramilitaires ayant pris le même chemin que les runners arrivent et tirent dans le tas. Noburo compris que ses flingues ne suffisaient plus pour cette nouvelle vague de tireurs ennemis. Dès que les ennemis rechargent, Noburo se précipite et lance les grenades qu'il avait préparées. Dans un dernier élan de sadisme ferme la porte contenant encore plus les futures détonations. C'est après un grand fracas de cris et d'explosions qu'un silence relatif s'impose dans cette zone. La porte sort de ses gonds bousculant l'Orc. Noburo jette un œil au couloir puis achève les derniers morceaux de corps qui émettent encore des râles.
Pendant ce temps, les Walkyries dans une chorégraphie parfaitement synchronisée, se relayaient pour effectuer des tirs de barrage quasiment en permanence visant le haut des escaliers. Ne laissant aux assaillants aucune chance pour percer par ce côté. Riddick regarde admirativement cette cadence de tir les aidant de temps en temps.
W.A.R.G. quant à lui surveillait le monte charge. Mais rien n'arrive de ce côté pour son plus grand déplaisir.
Noburo retourne un peu sur ses pas et fait signe à ses camarades de le suivre. Puis d'ajouter tout bas tout en souriant qu'il vaudrait mieux faire attention au sol glissant. Et effectivement le sol est très glissant. Les morceaux des 5 corps explosés gisent dans une marre de sang. Les grenades lancées avec un décompte très court en l'air dans cet espace très confiné ont été terriblement fatales. Les spots lumineux ont été noircis par l'explosion rendant l'atmosphère encore plus glauque.
Avant de partir, les Walkyries lancent des grenades en haut des escaliers. Elles savent qu'elles ne feront pas de dégâts, mais c'est pour la dissuasion. Trois Walkyries sont laissés sur cette position pour faire diversion. WA.R.G. décide de monter par le monte charge et arrive dans une réserve non loin de la zone de chargement du bâtiment. Puis le reste du groupe fonce par le long couloir rejoindre Bios.
Une fois dans la chaufferie, Bios les rejoint. Le groupe sort par devant éliminant les gardes en vue. Tout le monde se précipite vers le bâtiment principal. Noburo apprend à ses dépens que courir sur de la glace peut être dangereux et se vautre dans la neige en arrivant à sa position. Plus de ridicule que de mal. Riddick le suit mais d'un pas plus sûr.
Les Walkyries entrent par l'entrée principale avec Bios en soutien. Elles avancent rapidement, effectuant les procédures de contrôles réglementaires. Elles arrivent au niveau de la réserve que W.A.R.G. sécurisait. Elles continuent leur progression, talonnées par le troll.
Bios trouve une chambre et se jette sur le lit pour se rebrancher au PAN du complexe. Maudit réseau en circuit fermé, impossible de se connecter en WIFI.
Arrivées à un embranchement, les deux Walkyries avancent tout droit et font signe à W.A.R.G. de prendre à droite. Le troll prend son arc, encoche une flèche et avance avec précaution. Une tête sort du coin du mur puis réapparaît avec une arme automatique qui tire vers le troll. W.A.R.G. a juste le temps de décocher en reculant pour se mettre à l'abri.
Une autre flèche est encochée. W.A.R.G. se prépare à décocher quand il voit une grenade arriver droit sur lui. Il a tout juste le temps de se jeter au sol pour éviter la déflagration. Personne n'a prévenu les terroristes de ne pas énerver un troll. Il se relève et se remet en position pour tirer à la prochaine occasion. Elle arrive très vite et W.A.R.G. lâche son trait mortel empalant le terroriste sur le mur opposé. Il attend quelques secondes pour être sûr que le chemin est libre. Mais un bruit bestial étrange parvient du bout du couloir. C'est une immense cocatrix qui se présente droit devant lui.
Noburo reprenant ses esprits dans le froid glacial commence à échanger des tirs avec les gardes qui étaient en patrouille à l'extérieur. Riddick le soutient par quelques sorts bien ajustés. Ils les éliminent rapidement malgré les chutes de neiges qui se font de plus en plus fortes. Dès que le corps du second ennemi tombe au sol rougeoyant la neige, Noburo retourne à l'embarcadère. Riddick lui continue sa progression par l'extérieur.
Bios reprend le contrôle des caméras et permet aux autres runners et aux walkyries d'avoir accès aux images. Mais alors qu'il pensait être tranquille sur ce lit, une Contre-mesure d'Intrusion s'attaque à son avatar dans la matrice. Ce programme attaque Bios et lui fait beaucoup de dégâts, l'obligeant à se débrancher. Mais n'est pas encore programmé la CI qui éjecte Bios d'un réseau. Après avoir reconfiguré son Cyberdeck pour lutter contre la CI, le decker replonge dans la matrice pour combattre. Un combat d'électron dans le réseau du complexe fait rage avec la même intensité que dans le monde physique. Bios arrive à détruire la CI revendiquant sa supériorité pour le moment. Le decker rétablit les images pour tout son groupe.
Bios en profite pour montrer à tous que Loki sort tout juste du centre de contrôle avec deux paramilitaires. Cette salle, au centre du bâtiment principal, permet à Loki de s'échapper où il veut. Et c'est par le Nord que les trois terroristes se dirigent.
Non loin du Troll, la cocatrix a l'air intriguée par le paramilitaire empalé contre le mur. Attirée par le sang qui coule de la plaie, la méta-créature commence à le picorer. W.A.R.G. en profite pour encocher, viser et décocher une flèche explosive sur la bête la blessant fortement. Elle se retourne en criant juste pour voir la seconde flèche explosive venir s'enfoncer dans son gosier l'achevant rapidement. Noburo arrive au moment où W.A.R.G. examine le corps fumant. En passant l'Orc lâche au Troll qu'il n'est pas l'heure de penser à faire un poulet rôti. Le chasseur de méta-créature avait une autre idée en tête, mais ceci est une autre histoire.
Pendant que Bios se bat avec une nouvelle CI, Riddick se retrouve face à un esprit de glace gigantesque. S'ensuit un combat qui se déroule dans le monde astral et dans le monde physique. La force de l'ours, animal totem du chaman, lui est d'un grand secours face aux énormes blocs de glace qui s'abattent sur lui. Il lutte difficilement pour sa survie. Il espère que ses compagnons arriveront vite pour l'aider. Mais pour l'instant, il ne voit que le second esprit de glace qui se dirige vers lui. Les affaires ne s'arrangent pas pour lui.
Noburo et W.A.R.G. arrivent à une double porte battante. Normalement, Loki et ses acolytes se trouvent derrière à fuir. Mais quand ils ouvrent les portes, les runners voient juste le canon d'une arme lourde d'un drone terrestre qui les vise. Le Troll rigger a les yeux qui pétillent. Il aimerait bien un jouet comme ça. Mais son admiration se transforme en tristesse. Le seul moyen qu'il a pour l'instant de “désactiver“ cette menace est de le démolir. C'est ce que Noburo fait très rapidement. Et c'est dans un geste de frustration que W.A.R.G. achève le drone. Les deux runners n'ont pratiquement pas été ralentis.
Bios a de plus en plus de mal à rester dans le réseau. La seconde CI qu'il combat a très vite été rejoint par une autre. Et le serveur est en alerte maximum. Le decker arrive à éliminer les menaces mais au prix de blessures mentales qui l'affaiblissent de plus en plus. Il ne va pas tenir longtemps lui non plus et il ne pourra plus aider son groupe.
W.A.R.G. et Noburo reprennent leur course. L'Orc abat les deux paramilitaires qui avaient fait volte-face pour protéger Loki. W.A.R.G. décoche une flèche à injection. Seul lui sait ce que contient la petite fiole. Dès que la flèche a atteint sa cible, Loki se retourne fou de rage faisant face aux runners. Les yeux injectés de sang il commence à incanter un sort qui pourrait faire des ravages. Noburo, n'aimant pas la magie, recule d'un pas. W.A.R.G. rigole fonce sur Loki qui n'arrive pas à sortir la moindre manifestation magique. Le Troll abat son énorme poing calleux sur la chaman et l'assomme d'un coup. Il se retourne vers l'Orc et dit “Double Rock“. Le Rocuronium est un paralysant magique très puissant.
Riddick subit les attaques des esprits de glace, mais il doit tenir bon. Contre toute attente, les esprits s'effondrent sur eux-mêmes. Après un rapide constat, Riddick sourit d'avoir résisté mais s'effondre à son tour.
Bios est submergé par les CI. Voyant le complexe sécurisé via les caméras, le decker se déconnecte non sans être mal en point lui aussi.
Mercredi 19 août 2074 - 23h13
Le calme revient dans la base. Les Walkyries ont sécurisé le complexe. La première chose à faire est de contacter leur QG pour appeler un moyen de rentrer. Mais le temps devient de plus en plus dur. La neige tombe de plus en plus alors que le vent glacial accélère. La température chute. Il n'est plus tenable de rester dehors. La mauvaise nouvelle tombe. Impossible de faire venir une équipe de sauvetage aéroportée. C'est par la voie terrestre que les renforts arriveront. Par chance, la générale Lagertha était déjà partie avec trois blindés légers d'une base relativement proche.
Les Walkyries surveillent les alentours et ne peuvent pas trouver des informations à cause de leur nombre. Mais les runners prennent la responsabilité de fouiller la base. Grâce à une fouille minutieuse, Bios voit quelque chose de louche avec le télescope. En fouillant de plus prêt, il remarque qu'il est complètement obstrué. Et en le démontant, il trouve ni plus ni moins qu'un missile balistique nucléaire.
Noburo et Riddick fouille les cadavres. Mais ils ne trouvent sur eux que des armes anonymisées, des munitions et très peu de matériel. Rien qui les identifiera en tout cas.
W.A.R.G. qui fouine du côté des bâtiments au Nord-Est trouve deux énormes œufs dans un nid tout aussi géant. Il les range doucement dans un sac.
